Les experts en soins infirmiers cliniquement actifs (MSc/APN) travaillent depuis près de 20 ans dans des fonctions ayant un champ d'application avancé. À cette fin, après l’obtention de leur Bachelor, ils acquièrent l'étape suivante de compétences dans leur pratique clinique et dans leurs études.

Sous le concept général de "pratique infirmière avancée", les titulaires du Master travaillent les rôles et les descriptions de poste sur leur lieu de travail - et aussi lors des réunions avec leurs collègues des sociétés professionnelles scientifiques de l’APSI. Ce faisant, ils sont guidés par les besoins de soins de leurs patients et de leurs proches, par la stratégie de leurs employeurs ainsi que par les rôles de soins cliniques établis à l'étranger.

Le niveau Master n'a pas été inclus dans la loi sur les professions de la santé (LPSan, en vigueur depuis le 1.2.2020) par le Parlement suisse en automne 2016. Le Grand Conseil du canton de Vaud a donc adapté la loi sur la santé publique en 2017 avec le rôle d'"infirmier praticien spécialisé".
 

 Il n'existe actuellement aucun Master national contraignant. En outre, en raison de l'absence de normes appropriées, les programmes de Master ne peuvent pas être accrédités au niveau fédéral. Cela signifie que les universités ont une liberté de programme pour leurs cursus de Master en sciences infirmières. Ils peuvent - idéalement en collaboration avec des prestataires de services et des organismes de financement - proposer des spécialisations et des compétences cliniques selon leur propre évaluation. Ils le font - également grâce à leur réseau d'universités à l'étranger - et forment leurs étudiants de Master en mettant l'accent sur la recherche (appliquée) ou sur les rôles de la pratique clinique. Pour les descriptions de postes, les diplômes des modules ainsi que le supplément au diplôme des programmes d'études offrent des détails importants.

En même temps, cette liberté offre également une incertitude pour l'exercice de la profession, autant pour les diplômés que pour leurs employeurs et, dans certains cas, pour les organismes de financement et les cantons. Qui peut faire quoi ? Qui sait faire quoi ? Comment la coopération interprofessionnelle évolue-t-elle ? Et comment les compétences nouvellement acquises sont-elles compensées, en particulier dans le domaine des soins ambulatoires ? Ces questions doivent trouver une réponse étape par étape dans les projets - idéalement dans le cadre d'alliances entre les 

universités, les prestataires de services, les organismes de financement et les cantons.

Pour réglementer le rôle de l'APN, un projet national a été lancé en 2017. Ce dernier a été soutenu par sept organisations du secteur des soins infirmiers (associations, universités, cabinets d'infirmières) et financé principalement par la Fondation Lindenhof à Berne. Ce projet a abouti en novembre 2019 à la création de l'association "APN-CH : Organisation de la régulation" (voir photo). La présidente fondatrice est Yvonne Willems Cavalli. Pour plus d'informations sur la création de l'association, cliquez ici.