Pratique
Photo : APSI/Matthias Willi
De nouveaux rôles dans les soins
Dans cet article, Sabin Zürcher, responsable du développement de la discipline des soins, et Kathrin Moser, infirmière experte en formation d'infirmière de pratique avancée en gériatrie, décrivent les nouveaux rôles professionnels dans les soins et comment ils contribuent à la qualité des soins, à la satisfaction des patients et à de nouvelles formes de collaboration au sein de l'équipe interprofessionnelle.
Les nouveaux rôles dans les soins (publication du groupe Lindenhof)
Infirmière de pratique avancée (IPA)
- Les infirmier(ère)s expert(e)s MSc/APN travaillent depuis bientôt 20 ans dans des fonctions avec une portée avancée de leur exercice professionnel ;(advanced scope of practice). Ils acquièrent pour cela, au cours de leurs études et de leur pratique clinique, l'étape de compétence suivante après le diplôme de bachelor.
- Sous le concept parapluie "Advanced Practice Nursing", les diplômés du master élaborent des rôles et des descriptions de poste sur leurs lieux de travail - et souvent en concertation avec leurs collègues des sociétés académiques spécialisées de l'APSI. Ce faisant, ils s'orientent d'une part sur les besoins en soins de leurs patients et de leurs proches, sur la stratégie de leur employeur et souvent aussi sur les rôles infirmiers cliniques établis à l'étranger.
- Le niveau master n'a pas été intégré dans la loi sur les professions de la santé (LPSan, en vigueur depuis le 1.2.2020) par le Parlement fédéral en automne 2016. Le Grand Conseil du canton de Vaud a ensuite adapté en 2017 la loi sur la santé publique avec le rôle d'"infirmier praticien spécialisé".
- Actuellement, il n'existe pas de compétences de master obligatoires au niveau national. De même, les cursus de master ne peuvent pas être accrédités au niveau fédéral faute de normes correspondantes. Ainsi, les hautes écoles disposent d'une liberté curriculaire pour leurs masters en sciences infirmières. Elles peuvent - idéalement en collaboration avec les fournisseurs de prestations et les organismes payeurs - proposer des spécialisations et des compétences cliniques selon leur appréciation. Elles le font - notamment grâce à leur mise en réseau avec des hautes écoles à l'étranger - et forment leurs étudiants en master soit en mettant l'accent sur la recherche (appliquée), soit sur des rôles cliniques pratiques. Pour les descriptions de poste, les certificats de module et le supplément au diplôme des filières d'études offrent des détails importants.
- En même temps, cette liberté est source d'insécurité dans l'exercice de la profession, tant pour les diplômés que pour leurs employeurs et, en partie, pour les organismes payeurs et les cantons. Qui peut faire quoi ? Qui peut faire quoi ? Comment la collaboration interprofessionnelle évolue-t-elle ? Et comment les nouvelles compétences acquises sont-elles rémunérées, surtout dans le domaine des soins ambulatoires ? Les réponses à ces questions doivent être apportées progressivement dans le cadre de projets - idéalement dans le cadre d'alliances entre les hautes écoles, les prestataires de soins, les organismes payeurs et les cantons.
- Pour réglementer le rôle des APN, un projet a été lancé en 2017 à l'échelle nationale, porté par sept organisations dans le domaine des soins (associations, hautes écoles, pratique infirmière) et financé en grande partie par la Fondation du Lindenhof à Berne. Ce projet a abouti en novembre 2019 à la création de l'association "APN-CH : Organisation de la réglementation" (voir photo). La présidente fondatrice est Yvonne Willems Cavalli. Vous trouverez plus d'informations sur la création de l'association ici.
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